Le vécu à l'Ecole
Cette page propose quelques témoignages des stagiaires professionnels et loisirs.
Isabelle Y.
Alfortville, France
Je suis assistante de service social auprès d’une population adulte porteuse d’un handicap physique, avec ou sans troubles cognitifs.
Responsable d’une équipe de travailleurs sociaux, j’ai travaillé auprès de différents publics au cours de ma carrière.
Je suis diplômée d’État d’assistante sociale et titulaire d’un master 2 Pratique sociale du développement.
Pratiquant la peinture et intéressée par l’histoire de l’art, j’ai découvert la peinture traditionnelle chinoise à travers certains ouvrages, notamment ceux de François Cheng. L’approche épurée de la peinture à l’encre de Chine m’a immédiatement attirée.
Après quelques recherches sur Internet, je suis tombée sur le sumi-e et j’ai été séduite par la description de cette peinture traditionnelle japonaise, à la fois sobre et profonde.
Au cours des stages, j’ai traversé des moments de plénitude, de crispation et de lutte intérieure.
La pédagogie rigoureuse m’a aidée à me recentrer, à accepter l’imperfection et à recommencer de nombreuses fois les mêmes sujets.
La description très complète du sumi-e proposée par l’École internationale, que je n’ai trouvée nulle part ailleurs, m’a conquise.
La pratique du sumi-e m’apprend à lâcher prise, à accepter l’imperfection et à rester le plus présente possible.
Marieke de H.
Rotterdam, Pays-Bas
Entrée à l’Ecole en 2021.
Parcours et expériences
- 1980–1983 : Études de musicothérapie créative à la Hogeschool Utrecht.
- 1983 – aujourd’hui : Travail dans mon propre atelier de fabrication de papier, où je mène des recherches sur les flux de déchets organiques afin de développer des procédés permettant de recycler ces matériaux en fibres destinées à la production de papier et de carton.
- 1986 – aujourd’hui : Développement de mes projets théâtraux « Orikadabra », associant origami et théâtre, présentés lors de festivals internationaux.
- 1996–1999 : Études de thérapie créative par le théâtre à la Hogeschool Utrecht.
- 2005–2020 : Animation de cours créatifs extrascolaires pour les enfants, organisés par la ville de Rotterdam.
- 2020 – aujourd’hui : Études de sumi-e auprès de Beppe Mokuza Signoritti.
Rencontre avec le Japon et le sumi-e
En 1988, je me suis rendue pour la première fois au Japon afin d’étudier l’origami et la fabrication du papier auprès du maître Akira Yoshizawa. C’est également lors de ce séjour que j’ai découvert le sumi-e dans un temple. La simplicité et la profondeur de ce trait de pinceau m’ont profondément marquée, et cette fascination ne m’a jamais quittée.
En 2020, j’ai participé à un stage de cinq jours de zazen et sumi-e aux Pays-Bas, dirigé par Beppe Mokuza Signoritti. J’ai alors compris que la simplicité que j’admirais demandait bien plus qu’une habileté technique : elle nécessitait aussi une discipline intérieure. L’année suivante, lors d’un nouveau stage, j’ai appris que l’école ouvrait. J’y ai vu une véritable opportunité de m’engager pleinement dans cette voie et je m’y suis inscrite.
Un apprentissage en cours
À l’école, j’ai acquis les bases techniques avec les trois premiers sujets traditionnels – le bambou, l’orchidée et la fleur de prunier. Mais j’ai découvert que l’essentiel n’était pas d’« apprendre », mais plutôt de désapprendre : laisser aller le contrôle pour retrouver un geste spontané. Cet apprentissage intérieur est toujours en chemin.
En parallèle, j’enseigne le sumi-e lors d’événements spéciaux : journées portes ouvertes, journées du Japon ou festivals asiatiques. Ces ateliers, réunissant de petits groupes (2 à 8 personnes), m’aident à approfondir ma propre compréhension de la pratique, en éclairant à la fois ce que j’ai intégré et ce qu’il me reste à explorer. Pour ma dernière année d’école, j’ai choisi d’organiser une série de cours tout au long de l’année.
Vers une nouvelle étape
À plus de 60 ans, je ressens le besoin de transformer ma pratique. La fabrication du papier, passionnante mais physiquement exigeante, cède progressivement la place à l’enseignement du sumi-e. Je continue néanmoins à créer parfois des papiers spéciaux, de style japonais, destinés à la peinture et à l’encre.
Ainsi, mon parcours s’oriente aujourd’hui vers une synthèse de mes savoir-faire : fabrication du papier, art de l’origami, et pratique du sumi-e.
Plus que de produire des œuvres destinées à la vente, j’aime transmettre et enseigner. Mon souhait est d’intégrer le sumi-e dans un programme de cours accessibles à toutes et à tous – qu’il s’agisse d’universités ouvertes ou d’écoles pour enfants – afin de partager cette pratique qui unit art, méditation et simplicité.
Marieke V. U.
Eefde, Pays-Bas
Parcours et expériences
- Psychologue │ 2023 – aujourd’hui
- Psychologue et thérapeute en neurofeedback │ 2020 – 2023
- Assistante pédagogique en crèche │ 2020 – 2021
- Psychologue │ 2019 – 2021
- Assistante pédagogique │ 2010 – 2018
Ce qui m’a attirée vers le Sumi-e, c’est l’alliance entre la peinture et la pratique du zazen qui a éveillé mon intérêt.
Dans mon expérience, le sumi-e est une forme de peinture méditative qui requiert à la fois silence intérieur, concentration et persévérance. Cette pratique invite au calme et à la présence.
Au départ, c’est la rencontre fortuite avec cette école qui m’a amenée à m’y initier. Mais j’ai poursuivi, car j’ai trouvé dans le sumi-e un prolongement naturel de la méditation zazen.
La pratique m’offre davantage de paix intérieure et de sérénité. Elle renforce aussi ma confiance dans mes gestes et dans mon expression personnelle.
Chaque trait est unique et définitif : il ne peut être corrigé ni effacé. Cela m’apprend à accueillir l’instant présent, à m’y engager pleinement et à rester concentrée.
J’apprends aussi à accepter le résultat tel qu’il est, même s’il diffère de ce que j’avais imaginé au départ, et à poursuivre en composant avec ce qui se présente.
Marion D.
Théminettes, France
Entrée à l’Ecole en 2023.
Etudier le vivant en espérant trouver le sens de la vie voici ce qui motive l’obtention de mon master en biologie/écologie en 2005. S’en suit un chemin fait de militance, social, spiritualité, arts plastiques et vivants à la recherche de l’endroit juste.
La rencontre avec la peinture japonaise en 2022 est une révélation. Cette discipline venait répondre tant à ma quête de sens qu’à mon attrait pour la pratique artistique. Dans le sumi-e est rassemblé tout ce qui était auparavant dissocié.
J’ai commencé une pratique « récréative » puis il m’en a fallu plus, j’ai rencontré l’équipe de l’école lors d’un séminaire et s’en est suivie mon inscription au cursus long. Le sumi-e est un champ infini d’investigations et de découvertes, de dépassement de soi et de transformation, 4 ans ne sont pas de trop. De plus, j’ai assez vite eu envie de partager mon émerveillement, de transmettre, l’école offrait cette possibilité de se former à enseigner.
Aujourd’hui au début de ma troisième année de formation je commence à donner des cours mensuels à un public adulte sur Toulouse, je développe aussi quelques ateliers avec les enfants dans les écoles alentours. J’espère arriver au terme de ma formation à en faire mon activité principale.
Les retours sont extrêmement positifs et je peux ressentir à quel point cette discipline a sa place dans un monde qui va à toute vitesse, offrir aux personnes une bulle de connexion à soi, un moment de pause.
Valérie B.
Villeneuve-lèz-Avignon, France
Praticienne de Shiatsu et de Reiki, actuellement en formation pour devenir art-thérapeute, je pratique la calligraphie japonaise depuis plusieurs années, ainsi que le Zen Sôtô.
C’est la calligraphie japonaise qui m’a donné l’amour du pinceau et de l’encre de Chine. Aussi, lorsque j’ai découvert qu’une école internationale proposait un cursus de formation au Sumie enseigné par des pratiquants du Zen Sôtô, j’ai voulu tester : et j’ai de suite adoré.
J’aime l’enseignement fidèle à la tradition japonaise, avec sa rigueur et sa beauté, sa profondeur, dans cette école où chaque stagiaire a sa place, qu’il soit débutant ou confirmé, suivant le cursus complet de formation ou effectuant des stages de temps à autres, tel que je le fais actuellement. Et qui tient compte des particularités de chacun.
Je souhaite intégrer le cursus de formation complet pour pouvoir approfondir ma pratique dans un cadre sécurisé et sérieux, en vue d’intégrer cet art ancestral à ma future pratique de l’art-thérapie mais aussi pour proposer un enseignement à travers des stages pour lesquels j’ai déjà des demandes et des propositions de lieux ou d’organisation.
J’aimerais intégrer cette formation au plus vite. J’économise en vue de régler le montant de l’inscription, le CPF serait une aide précieuse et décisive.